N° 113- Editorial -

Sommaire du N° 113

Après la mode "destinations" des décennies passées (la route des "Zindes", l'Espagne, l'Afrique du Nord, la Thaïlande, Cuba, St-Domingue...), du "voyage aventure" des années quatre-vingts (des raids et autres "expés" pour tous), des vacances fragmentées de ce début de siècle (on zappe d'une destination à l'autre), et tout récemment du voyage écolo-durable-équitable mis à toutes les sauces par tout le monde et n'importe qui, pour tout et n'importe quoi, voilà que s'avance à grand pas le tourisme interactif. Du moins pour ce qui est de l'information.
Bien entendu, c'est d'abord Internet qui demeure le premier concerné. Et c'est ainsi que, depuis peu, fleurissent sur la toile d'innombrables sites "participatifs", "interactifs", "communautaires" dans lesquels chacun peut déposer librement qui un commentaire, qui une critique sur tous les aspects de son voyage. De la même manière qu'à ABM ou chez quelques autres qui pratiquent la chose depuis déjà pas mal d'années.
Si après tout l'intention est louable, et que nul n'a à en revendiquer le monopole, ce qui l'est moins par contre est que nombre de ces nouveaux sites — dont beaucoup débarqués de on ne sait où — se définissent à grand renfort de publicités comme une référence en la matière. Une référence qui, outre le fait pour certains d'avoir un contenu plus que limité, repose parfois sur de pseudo témoignages (?) faisant la part belle à tel ou tel acteur commercial... que l'on retrouvera ensuite parmi les annonceurs du site en question ! Dès lors où est l'information ?
Car s'il est évidemment formidable que le Web permette à l'info de circuler librement et rapidement en quantité, il ne faut pas oublier qu'au final ce n'est pas tant son volume qui compte le plus que la qualité et la véracité de celle-ci. Même si le support qui la véhicule est virtuel, autant que son contenu, lui, demeure réel...
Michel Puysségur